7 novembre 2024

Lancement de l’Observatoire des médias sur l’écologie

Aux côtés de ses partenaires, Expertises Climat a présenté l'Observatoire des médias sur l'écologie (OMÉ) le 7 novembre au Théâtre de la Concorde, à Paris. Cette plateforme web inédite mesure en permanence le traitement médiatique des enjeux environnementaux. Sur scène, se sont succédé plusieurs prises de paroles d'experts, d'institutions, de médias. Les membres du collectif à l'origine de ce "commun numérique" en ont présenté les résultats et la méthodologie.

Le 7 novembre 2024, lors d’un événement public au Théâtre de la Concorde à Paris, Expertises Climat et ses partenaires ont présenté les premiers résultats de l’Observatoire des médias sur l’écologie, une nouvelle plateforme web destinér à mesurer le traitement médiatique des enjeux environnementaux. L’objectif de cet Observatoire est de fournir au public des données fiables, rigoureuses et unifiées sur la quantité et la qualité de ce traitement médiatique.

C’est parce qu’il n’existait pas d’outil de mesure de ce type que les quatre associations à l’origine du projet (Climat Médias, Data For Good, Expertises Climat, QuotaClimat) ont décidé d’unir leurs forces pour créer ce projet. Elles ont été appuyées pour cela par deux entreprises, Eleven Strategy et Mediatree, ainsi qu’un comité d’experts, avec le soutien financier de l’Ademe (l’Agence de la transition écologique) et de l’Arcom (l’Autorité de régulation de l’audiovisuel).. La mise à disposition de ces données pour les citoyennes et les citoyens, les chercheurs, les médias et les institutions constitue un maillon essentiel de la mise en mouvement des médias vers une meilleure information des Françaises et des Français sur les crises environnementales.

Les résultats 2024 en bref

  • Les enjeux environnementaux représentent une moyenne de 3,7 % de temps d’antenne en 2024, un chiffre en baisse de 30 % depuis 2023.
  • En moyenne, les médias généralistes parlent plus d’environnement que les médias d’information en continu, la radio en parle plus que la TV et les médias publics en parlent plus que les médias privés.
  • La biodiversité et l’érosion des ressources naturelles sont le parent pauvre du traitement médiatique des enjeux environnementaux. Ces crises sont deux à quatre fois moins traitées que le climat par les médias audiovisuels français.
  • Des pics de couverture interviennent lors d’événements météorologiques extrêmes (canicules, sécheresses, inondations), mais pendant ces périodes, la couverture des solutions environnementales, elle, n’augmente pas. Le risque est de créer un sentiment de “fatigue informationnelle”, voire une démobilisation ou une réaction de déni chez le public. Il serait intéressant d’accroître la couverture des solutions en cas de catastrophe climatique.
  • Le secteur du bâtiment semble insuffisamment traité par les médias lorsqu’ils parlent d’environnement, au regard de son rôle dans les émissions de gaz à effet de serre et de la transition écologique. Il ne représente que 1% des mentions des causes du changement climatique alors qu’il est à l’origine de 18% des émissions de gaz à effet de serre de la France. Et il ne constitue que 5% des mentions des solutions climatiques dans les médias alors que la rénovation des bâtiments est clé pour réussir la transition écologique ou l’adaptation au changement climatique. Le logement est, en outre, un sujet qui touche le quotidien des gens. C’est aussi le cas, dans une moindre mesure, de l’industrie, sous-représentée dans l’information des médias audiovisuels.
  • Les événements politiques majeurs sont des déclencheurs de contenus médiatiques sur l’environnement (par exemple, les COP, les propositions de loi, la colère des mondes agricoles). A fortiori, lorsque l’actualité politique met les questions environnementales en sourdine, les médias le font aussi, ce qui peut expliquer une partie de la baisse de la couverture constatée depuis le printemps 2024.

Découvrir l’Observatoire : www.observatoiremediaecologie.fr
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